Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/227

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celui qui le porta le plus loin, les trois autres n’en étaient guère moins enfichés, les 8 étrons des petites filles furent placés parmi les plats du soupé, et aux orgies on en chérit encore sans doute surtout cela avec les petits garçons et c’est ainsi que se termina cette 9e journée, dont on vit arriver la fin avec d’autant plus de plaisir que l’on se flattait que le lendemain ferait entendre sur l’objet qu’on chérissait autant des récits un peu plus circonstanciés.


Dixième journée.


[Souvenez-vous de mieux voiler dans le commencement ce que vous allez éclaircir ici.] Plus nous avançons, mieux nous pouvons éclaircir nos lecteurs sur de certains faits que nous avons été obligés de lui tenir voilés, dans le commencement, à présent par exemple nous pourrons lui dire, quel était l’objet des visites de matin dans les chambres des enfants ; la cause qui les faisait punir, quand il se trouvait quelque délinquent à ces visites, et146) quelles étaient les voluptés qu’on goûtait à la chapelle ; il était expressément défendu aux sujets de quelque sexe qu’ils fussent, d’aller à la garderobe sans une permission expresse, afin que ces besoins ainsi conservés pussent fournir aux besoins de ceux qui les désiraient. La visite servait à approfondir si personne n’avait manqué à cet ordre, l’ami de mois, visitait avec soin tous les pots de chambre, et s’il en trouvait un de plein, le sujet était à l’instant marqué, sur le livre des punitions, cependant on accorda une facilité à ceux ou celles qui ne pouvaient plus se retenir, c’était de se rendre