Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/335

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traires ou malsaines, mais en l’obligeant à manger précipitamment hors des heures de ses repas ; l’expérience fut faite, dès le même soir, on fit réveiller Fanni, dont on ne s’était pas soucié ce soir-là et qui s’était couchée après son souper, on l’obligea de manger sur-le-champ quatre très grands biscuits, et le lendemain elle fournit un des plus gros et des plus beaux étrons, que l’on se fut encore procurés. On adopte donc ce système avec la clause cependant, de ne point donner du pain, que Duclos approuva, et qui ne pouvait qu’améliorer les fruits que produisait l’autre secret, il n’y eut pas de jours où l’on ne donnât ainsi de demies indigestions à ces jeunes filles et à ces jolis petits garçons, et ce que l’on en obtint ne s’imagine pas, (je le dis en passant, afin que si quelqu’amateur veuille user de ce secret, il soit fermement persuadé qu’il n’en est pas de meilleur). Le reste de la soirée n’ayant rien produit d’extraordinaire, on fut se coucher afin de se préparer le lendemain aux noces brillantes de Colombe et de Zélamir, qui devaient former la célébration de la fête de la 3e semaine.


Vingt et unième journée.


On s’occupa dès le matin de cette cérémonie suivant l’usage accoutumé, mais je ne sais si c’était fait exprès ou non, mais la jeune épouse se trouva coupable dès le matin, Durcet assura qu’il avait trouvé de la merde dans son pot de chambre, elle s’en défendit, elle dit que pour la faire punir, c’était la vieille qui était venue faire cela, et qu’on lui faisait souvent de ces tromperies-là, quand on avait envie de les punir. Elle eut beau dire,