Où la vertu se trouve-t-elle mieux récompensée que dans Juliette et Raunai ?
Si elle est malheureuse dans la Double Épreuve, y voit-on le crime triompher ? Assurément non, puisqu’il n’y a pas un seul personnage criminel dans cette nouvelle toute sentimentale.
La vertu, comme dans Clarisse, succombe, j’en conviens, dans Henriette Stralsond ; mais le crime n’y est-il pas puni par la main même de la vertu ?
Dans Faxelange, ne l’est-il pas plus rigoureusement encore, et la vertu n’est-elle pas délivrée de ses fers ?
Le fatalisme de Florville de Courval laisse-t-il triompher le crime ? Tous ceux qui s’y commettent involontairement, ne sont que les effets de ce fatalisme dont les Grecs armaient la main de leurs dieux ; ne voyons-nous pas tous les jours les mêmes évènements dans les malheurs d’OEdipe et de sa famille ?
Où le crime est-il plus malheureux et mieux puni que dans Rodrigue ?
Le plus doux hymen ne couronne-t-il point la vertu dans Laurence et Antonio, et le crime n’y succombe-t-il pas ?