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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 1, 1799.djvu/179

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leurs coursiers ne trouvant pas la terre assez prompte pour les porter à l’ennemi, viennent de s’élancer dans les airs. Ils fondent sur les tenans… les cavaliers se mêlent, les chevaux hennissent… les armes se brisent, les uns terrassent leurs ennemis, d’autres mêlés dans la poussière, ne se distinguent plus que par les efforts qu’ils font pour s’empêcher d’être accablés. À ce désordre effrayant, se mêlent le bruit des tambours, les cris de l’assemblée ; tous les guerriers des quatre coins du monde semblent s’être réunis dans cette plaine pour s’immortaliser sous les yeux attentifs de Bellone et de Mars.

Ce combat dont les verts sont sortis victorieux cesse pour faire place aux joutes réglées.

Des chevaliers de toutes couleurs, chacun conduit par sa dame, tenant en lesse avec des nœuds de fleurs le coursier de son amant, s’avancent les uns contre les autres, et combattent ainsi quelques, heures. Un héros se présente à la fin, il est vêtu de vert, il défie tout ce qui paraît