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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 1, 1799.djvu/213

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me déplairait… Jurez-moi donc que cette petite indolente ne vous a jamais rien inspiré. — Est-ce de celui que vous enchaînez, qu’il faut exiger ce serment ? je ne vous pardonne pas même d’y penser… et si je faisais bien, j’en serais piqué au point de ne plus vous voir. — Ah ! je savais bien que le fourbe allait me contraindre à lui demander des excuses. — Pas un mot, mais c’est qu’il y a des choses si hors de vraisemblance. — C’est assurément bien l’histoire de tout ceci. — Et pourquoi tant de train si vous le sentez ? — Je ne veux rien de tout ce qui a l’air de vous enlever à moi. — Mais quelque chose peut-il y réussir ? — Que sais-je, connaît-on les hommes ? — Ne me confondez donc pas toujours. Je conçois bien que vous aimeriez mieux que je vous pardonnasse. — Vous le devez… allons, point d’enfance, et venez passer deux jours chez moi, pour y apprendre plus sûrement qu’à Paris, s’il est vrai que j’aie seulement conçu l’idée d’une fête pour une autre femme que pour ma chère comtesse… et l’adroit person-