Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 1, 1799.djvu/264

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fois. Mercure, saisit l’arme et revole aux cieux l’olympe s’ouvre, la scène élevée à plus de cent toises de terre offre l’assemblée complète de toutes les divinités de la fable, dans un jour clair et serein formé par les rayons d’un Soleil immense qui brûle à cinq-cents pieds au-dessus… Mercure arrive aux pieds de Jupiter, qu’une taille majestueuse et qu’un trône superbe distinguent des autres dieux, il lui remet les armes apportées de Lemnos. L’attention due à ce nouveau spectacle empêche qu’on ne voie les changemens opérés dans les bas. Bientôt le bruit qu’on entend y ramène. Tout le devant de la perspective n’est plus occupé que par les Titans prêts à braver les dieux ; ils accumulent des rochers… les dieux s’arment, c’est un bouleversement universel, c’est un mouvement admirable qu’éclairent et le Soleil du haut, et par les bas d’énormes faisceaux de gerbes à tous momens lancées vers l’olympe… Peu-à-peu l’entassement des pierres paraît prêt à toucher le ciel, les géans escaladent ; les feux qu’ils jetent en gra-