tous ces fantômes, et qu’un cœur droit pour les
haïr. Dans six mois tout sera fini ; votre infâme
dieu sera dans le néant et cela sans cesser d’être
juste, jaloux de l’estime des autres, sans cesser de
redouter le glaive des loix, et d’être honnête
homme, parce qu’on aura senti que le véritable
ami de la patrie ne doit point, comme l’esclave
des rois, être mené par des chimères, que ce n’est
en un mot, ni l’espoir frivole d’un monde meilleur
ni la crainte de plus grands maux que ceux que
nous envoya la nature, qui doivent conduire un
républicain dont le seul guide est la vertu, comme
l’unique frein le remords.
Les Mœurs.
Après avoir démontré que le théïsme ne convient
nullement à un gouvernement républicain, il
me paroît nécessaire de prouver que les mœurs
françaises ne lui conviennent pas davantage.
Cet article est d’autant plus essentiel, que ce
sont les mœurs qui vont servir de motifs aux
lois qu’on va promulguer.
Français vous êtes trop éclairés pour ne pas sentir qu’un nouveau gouvernement va nécessiter de nouvelles mœurs, il est impossible