Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/118

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n’en dirons pas davantage sur ce sujet, notre objet n’étant pas d’entrer ici dans les détails de construction des machines à feu : ces détails réclameraient un ouvrage qui en traitât spécialement, et qui n’existe pas encore, du moins en France[1].

    la vapeur après son extension de volume, tandis qu’en faisant usage de deux cylindres successifs, il suffit de donner au premier la force avec une capacité médiocre, ce qui est chose facile, et au dernier les grandes dimensions avec une force médiocre.

    Les machines à deux cylindres, quoique conçues sur d’assez bons principes, se trouvent souvent loin de produire les résultats avantageux que l’on aurait droit d’attendre d’elles : cela tient surtout à ce que les dimensions des diverses parties de ces machines sont difficiles à bien régler, et qu’elles se trouvent rarement dans un juste rapport les unes avec les autres. On manque de bons modèles pour la construction des machines à deux cylindres, tandis que l’on en possède d’excellens pour la construction des machines du système de Watt. De là vient la diversité que l’on observe dans les effets des unes et la presque uniformité que l’on observe dans ceux des autres.

  1. On trouve dans l’ouvrage intitulé de la Richesse minérale, par M. Héron de Villefosse, 3e  vol., pag. 50 et suivantes, une bonne description des machines à vapeur actuellement en usage dans l’exploitation des mines. En Angleterre, on a traité des machines à vapeur d’une manière assez complète dans l’Encyclopédie britannique. Quelques unes des données dont nous nous servons ici sont tirées de ce dernier ouvrage.