Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/68

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L’élévation de température doit être évidemment encore plus considérable si la capacité de l’air pour la chaleur devient moindre à mesure que son volume diminue : or c’est ce qui est présumable, et c’est même ce qui semble résulter des expériences de MM. Delaroche et Bérard sur le calorique spécifique de l’air pris à diverses densités. (Voyez le Mémoire imprimé dans les Annales de chimie, tom. 85, pag. 72, 224.)

Les deux théorèmes énoncés pag. 41 et pag. 52 suffisent pour comparer entre elles les quantités de chaleur absorbées ou dégagées dans les changemens de volume des fluides élastiques, quelles que soient d’ailleurs la densité et la nature chimique de ces fluides, pourvu toutefois qu’ils soient tous pris et maintenus à une certaine température invariable, mais ces théorèmes ne fournissent aucun moyen de comparer entre elles les quantités de chaleur dégagées ou absorbées par des fluides élastiques qui changent de volume à des températures différentes. Ainsi nous ignorons quel rapport existe entre la chaleur dégagée par un litre d’air réduit à moitié, la température étant maintenue à 0°, et la chaleur dégagée par le même litre d’air réduit à moitié, la température étant maintenue à 100°. La connaissance de ce rapport est liée à celle de la