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sa réduction de volume. La somme de ces deux quantités est a′ + b ; elle doit être égale à a + b, car après un cercle complet d’opérations, le gaz est ramené identiquement à son état primitif. Il a dû céder tout le calorique qui lui avait d’abord été fourni. Nous avons donc

a + b = a′ + b,

ou bien

aa = b′ − b.

Or, d’après le théorème énoncé pag. 52, les quantités a et a′ sont indépendantes de la densité du gaz, pourvu toutefois que la quantité pondérable reste la même, et que les variations de volume soient proportionnelles au volume primitif. La différence aa doit remplir les mêmes conditions, et par conséquent aussi la différence b′ − b, qui lui est égale. Mais b′ est le calorique nécessaire pour élever d’un degré le gaz renfermé en abcd (fig. 2) ; b′ est le calorique abandonné par le gaz, lorsque, renfermé en abef, il se refroidit de 1 degré ; ces quantités peuvent servir de mesure aux chaleurs spécifiques. Nous sommes donc conduits à établir la proposition suivante :

Le changement opéré dans la chaleur spécifique d’un gaz par suite d’un changement de volume dépend uniquement du rapport entre le volume primitif et le volume varié. C’est-à-dire que la différence des chaleurs spé-