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cifiques ne dépend pas de la grandeur absolue des volumes, mais seulement de leur rapport.

Cette proposition peut être énoncée d’une autre manière que voici :

Lorsqu’un gaz augmente de volume en progression géométrique, sa chaleur spécifique s’accroît en progression arithmétique.

Ainsi a étant la chaleur spécifique de l’air pris à une densité donnée, et a + h la chaleur spécifique pour une densité moitié moindre, elle sera, pour une densité égale au quart, a + 2h ; pour une densité égale au huitième a + 3h ; ainsi de suite.

Les chaleurs spécifiques sont ici rapportées aux poids. Elles sont supposées prises sous volume invariable ; mais, ainsi qu’on va le voir, elles suivraient la même loi si elles étaient prises sous pression constante.

À quelle cause est due en effet la différence entre les chaleurs spécifiques prises sous volume constant et sous pression constante ? Au calorique nécessaire pour produire dans le second cas l’augmentation de volume. Or, d’après la loi de Mariotte, l’augmentation de volume d’un gaz doit être, pour un changement donné de température, une fraction déterminée du volume primitif, une fraction indépendante de la pression. D’après le théorème énoncé pag. 52, si le rapport entre le volume pri-