Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/90

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ment plusieurs, l’air atmosphérique, la vapeur d’eau, la vapeur d’alcool.

    Si l’on nomme s la quantité de chaleur nécessaire pour amener l’air sur lequel nous avons opéré, du volume 1 et de la température 0° au volume v et à la température t, la différence entre s et e sera la quantité de chaleur nécessaire pour amener l’air sous le volume 1 du degré  sera une fonction quelconque de t : on aura

    s = e + U = T log v + U.

    Si l’on différencie cette équation par rapport à t seul, et que l’on représente par T′ et  U′ les coefficiens différentiels de T et U, il viendra

    ds/dt = T′ log v + U′ ...(5).

    ds/dt n’est autre chose que la chaleur spécifique du gaz sous volume constant, et notre équation (1) est l’expression analytique de la loi énoncée pag. 58.

    Si l’on suppose la chaleur spécifique constante à toutes les températures (hypothèse discutée ci-dessus pag. 64), la quantité ds/dt sera indépendante de t ; et, afin de satisfaire à l’équation (5) pour deux valeurs particulières de v, il sera nécessaire que T′ et U′ soient indépendans de t, nous aurons donc T′ = C, quantité constante. Multipliant T′ et C par dt, et prenant l’intégrale de part et d’autre, on trouve :

    T = Ct + C1 ;

    mais comme T = N/F′t on a

    F′t = N/T = N/Ct + C1.