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224 PAINT-AMANT

A MONSIEUR L’ABBÉ DE VILLELOIN

J’ai trouvé si excellent et si beau le livre que vous m’avez fait l’honneur de m’envoyer de la part du rare Monsieur Cotin (1) qu’il m’a semblé n’en avoir jamais lu de si court. Pour me le faire plus long en quelque sorte, j’en veux ajuster cinq ou six lec- tures bout à bout, comme j’ai déjà fait la seconde à la première. J’y découvre de plus en plus de nou- veaux astres et de nouvelles terres, et je ne doute point que cet ouvrage ne participe glorieusement à l’immortalité de l’àme, dont il fait si bien con- naître les avantages. Pour ce qui est de la mienne, elle s’en tient si fort son obligée qu’elle a fait tout ce qu’elle a pu pour se couler au bout de ma plume, afin de lui en rendre très humbles grâces. Mais, comme dans la circonscription du corps où mon âme est limitée, il lui a été impossible de passer plus avant que le bout de mes doigts, je vous sup- plierai très instamment, mon cher Monsieur, de prendre la peine vous-même de m’acquitter de ce devoir, et je vous en aurai une obligation très par- ticulière.

Secourez-moi de votre esprit en cette occasion, et me croyez, autant et plus que jamais^ s’il se peut, M. v. s.

(i) Son Traité de l’âme immoi’telle {i6b5).