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256 SAINT-AMANT

dire, de mentir impunément. Pour ce qui est de Saba et de ce que je dis de Moïse, en partant de à : // revient voir le Nil, je savais bien qu’il n’avait que faire d’en partir pour le voir, et c’aurait été une erreur bien grossière à qui sait tant soit peu de géographie de n’avoir pasVemarqué que cette Saba, que Çambyse nomma depuis Meroé, du nom de sa sœur, est dans une île toute environnée de ce fleuve et de ceuxd’Astap et d’Astobar, selon Josèphe. Mais la faute vient de ce qu’ayant retranché, pour cer- taines considérations, quantité de vers entre deux en cet endroit, et entre autres ceux-ci, qui ne sont peut- être pas à mépriser :

Cette grande Saba dont les tours fastueuses S’élèvent fièrement sur ses eaux tortueuses De trois fleuves profonds, qui, fermant son fossé, Fout voir dans leur cristal son orgueil renversé j

la faute, dis-je, vient de ce qu’étant tombé malade pendant l’impression de mon livre, le correcteur n’a pas pris garde à un mot raturé dans la copie de ce retranchement, et je ne m’en suis non plus aperçu depuis ; autrement je l’aurais mis en l’errata.

Il faut donc lire : Il revint à Memphis. L’hyper- bole de Pharaon en ces mots : Quoi donc que Viini- vers, etc., est un excès artificieux, et je l’ai fait parler ainsi à dessein, comme un fou et un arrogant qu’il était. Vous voyez de même de quelles figures son discours est composé, combien les mouvements