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PRÉFACE

SUR LES ŒUVRES DE MONSIEUR DE SAINT-AMANT

Par son fidèle ami Faret.


Il y a des choses qui sont d’une condition si relevée et d’une essence si pure qu’elles ne peuvent rien souffrir de bas ni de commun ; et celles particulièrement qui n’ont point d’autre objet que de plaire sont ordinairement d’une nature si noble que c’est les violer que ne leur donner pas toute la grâce dont elles sont capables. La médiocrité les détruit, et, lorsqu’elles ne sont pas excellentes, on peut dire qu’elles sont très imparfaites. Si la peinture ne trompe les yeux, elle les offense ; si la musique ne