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Page:Saint-Amant - 1907.djvu/306

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î’jS SAINT-AMANT

tiques : le mob (i) anglais, une hôtellerie romaine, une armée polonaise et tartare, tout cela est noté avec une remarquable précision. Peu lyrique, point épique, point religieux, il n’a su met(re dans son idylle héroïque du Moïse saavé que des descriptions de paysages, des im- pressions de la vie et de la réalité communes ; et par là ce mauvais poème contient des vers et des couplets de premier ordre. P arfois, il met dans le pittoresque trivial une largeur de style, une richesse de couleur qui font pe nser à Rube ns, ou du moins à Jordaens. En un autre temps, il serait sorti un grana poète…

(G. Lanson, op. cit.)

La Solitude n’est pas autre chose qu’une grande marine, d’une ampleur souvent magnifique et d’un étonnant colo- ris. Dans le Contemplateur, qui est une sorte de suite de la Solitude, la contemplation du coucher du soleil dans la mer devient une sorte de magnifique hallucina- tion, où sinon toute la profondeur, du moins la force, l’esprit de la poésie symbolique éclate tout à coup :

Là rêvant à ce jour préfis* En qui toute âme saine espère, Grand jour où l’on verra le fils Naître aussitôt comme le père, Je m’imagine en même instant Entendre le son éclatant De la trompette séraphiquo Et pense voir en appareil Epouvantable et magnifique Jésus au milieu du soleil.

(l)La populace.