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notice

Remarquons, d’ailleurs, qu’il étoit né trois ans avant que son père renonçât à la vie mondaine.

Melin, car c’est —ainsi qu’il signoit[1], — et, selon

    réalité bâtard de l’évêque d’Angoulême. Parmi tant de témoignages, je me bornerai à alléguer celui du Gallia christiana. Les savants auteurs, qui ne peuvent être suspects sur ce point, disent en toutes lettres dans l’article d’Octovian de Sainct-Gelays : Filium habuit Merlinum Sangelasium, qui patris vestigia seculus, præclara ingenii sui monumenta posteritati consecravit (t. II, col. 1017-18).

  1. Sur une quittance en parchemin qui fait partie du cabinet de M. Jul. Boilly, on lit en grandes lettres entrelacées, lisibles toutefois : Melin Sainct-Gelays. Mais cette signature est-elle bien celle du poète ? — L’auteur de la quittance est dit seigneur de Sainct-Séverin-au-Pilier et premier maître d’hôtel du Roi, titre et qualité que je ne lui ai vus nulle part attribués. D’un autre côté, M. Ach. Genty, dans la Biographie Didot, mentionne le maître d’hôtel du Roi comme oncle et parrain du poète. Mais comme il ne s’appuie sur aucune autorité, le fait demeure indécis. — Voici du reste le texte de la quittance en question :

    « Nous, Melin de Sainct-Gelais, seigneur de Sainct-Séverin-au-Piller et premier maistre d’ostel du Roy, certifyons avoir eu et receu de maistre Jehan Caron( ? ), comis au paiement des gages des officiers de son hostel, la somme de douze cens livres tournois à nous ordonnée par le Roy nostre Sr pour nos gages dudit estât de premier maistre d’ostel de l’année fynie, le derrenierjourde décembre derrenier passé, de laquelle somme de XIIe L.-S. nous tenons pour contans. Si en avons quicté et quictons led. Caron au nom susdit et tous autres. En tesmoing de ce nous avons signé ceste pnte (présente) de nostre main le unze de février mil cinq cens vingt-trois.

    « Signé : Melin Sainct-Gelays. »