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Page:Saint-Just - Œuvres complètes, éd. Vellay, II, 1908.djvu/539

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ment ; on ne peut déclamer ; on doit déclarer les faits précis, nus, par respect pour le lieu où l’on est et par respect pour l’égalité.

Celui qui frapperait ou injurierait quelqu’un dans les temples serait puni de mort.

Ceux qui ne sont pas membres du souverain se retirent des temples avant que l’on vote.

On n’écrit point ce qui se passe dans les temples.

Les fonctionnaires accusés dans les temples par les vieillards n’y peuvent parler ; mais leur réponse, écrite par eux-mêmes, est lue avec décence par un de leurs amis ; et, sans discussion, le peuple prononce si le renvoi devant les tribunaux criminels aura lieu ou non. S’ils sont convaincus de mauvaise vie, ils sont bannis.

Tout ce qui tendrait à rendre leurs mœurs féroces ou molles doit être censuré dans les temples ; mais on n’y doit nommer ni censurer personne qui ne soit revêtu de l’autorité, ou qui ne soit âgé de vingt et un ans.

Les femmes ne peuvent être censurées.

Celui qui censurerait nominativement quelqu’un, hors les cas prescrits par la loi, serait banni sur la demande de la personne intéressée devant les tribunaux.

DOUZIÈME FRAGMENT

DES FUNÉRAILLES

Les funérailles des citoyens sont solennelles et accompagnées d’un magistrat.

Les rites des différents cultes seront respectés.

Il y a un petit champ donné à chaque famille pour les sépultures.

Les cimetières sont de riants paysages ; les tombes seront couvertes de fleurs, semées tous les ans par l’enfance.

Les enfants sans reproche placent au-dessus de la porte de leur maison l’image de leur père et de leur mère.

Il faut que le respect des morts soit un culte, et qu’on croie que les martyrs de la liberté sont les génies tuté-