Page:Saint-Just - Œuvres complètes, éd. Vellay, II, 1908.djvu/540

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laires du peuple, et que l’immortalité attend ceux qui les imitent.

Celui qui outrage les sépultures est banni.

TREIZIÈME FRAGMENT

QUELQUES INSTITUTIONS RURALES

ET SOMPTUAIRES

Tout propriétaire qui n’exerce point de métier, qui n’est point magistrat, qui a plus de vingt-cinq ans, est tenu de cultiver la terre jusqu’à cinquante ans.

Tout propriétaire est tenu, sous peine d’être privé du droit de citoyen pendant l’année, d’élever quatre moutons, en raison de chaque arpent de terre qu’il possède.

L’oisiveté est punie, l’industrie est protégée.

La république honore les arts et le génie. Elle invite les citoyens aux bonnes mœurs ; elle les invite à consacrer leurs richesses au bien public et au soulage¬ment des malheureux, sans ostentation.

Tout citoyen rendra compte, tous les ans, dans les temples, de l’emploi de sa fortune.

Nul ne peut être inquiété dans l’emploi de ses richesses et dans ses jouissan¬ces, s’il ne les tourne au détriment d’un tiers.

Il n’y a point de domesticité ; celui qui travaille pour un citoyen est de sa famille et mange avec lui.

Nul ne mangera de chair le troisième, le sixième, le neuvième jour des décades.

Les enfants ne mangeront point de chair avant seize ans accomplis.

Sinon dans les monnaies, l’or et l’argent sont interdits.

QUATORZIÈME

FRAGMENT

INSTITUTIONS POLITIQUES

Des mœurs du gouvernement.

Ceux qui sont chargés de gouverner la république doivent l’exemple des vertus et de la modestie.