Page:Saint-Martin - Poésies, 1860.djvu/43

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12.

» L’homme est le sens réel de tous les phénomènes ; » Leur doctrine est sans art ; loin des disputes vaines, »La nature partout professe en action ; » L’astre du jour te peint ta destination : «Parmi les animaux tu trouves la prudence, »La douceur, le courage et la persévérance ; »Le diamant t’instruit par sa limpidité ; «La plante par ses sucs ; l’or par sa fixité.

13.

„ Mais c’est peu pour mon plan qu’en toi tout corresponde «A ces signes divers qui composent le monde, n Mon choix sacré t’appelle encore à d’autres droits ; »I1 veut, réglant tes pas sur de plus vastes lois, «Que ton nom soit ton sceptre, et la terre ton trône, n Que des astres brillants te servent de couronne, «Tout l’univers, d’empire ; et qu’une illustre cour «Retrace autour de toi le céleste séjour."

14.

Sa voix me régénère ! agents incorruptibles
De ce Dieu qui remplit vos demeures paisibles,
Partagez mes transports ; oui, s’il paraît jaloux,
C’est de me rendre heureux et sage comme vous :
C’est de justifier ma sublime origine :
C’est d’ouvrir les trésors de ma source divine,
Pour que nous allions tous y puiser, tour à tour,
Les fruits de sa science et ceux de son amour.