ou demi-sacré, déjà cultivé par Haendel dans des œuvres telles que la Fête d’Alexandre, Acis et Galathée, Allegro e pensieroso, n’a-t-il pas reparu au jour, de la façon la plus inattendue, sous le nom un peu bizarre d’ode-symphonie, avec Félicien David, puis plus brillamment encore avec le Faust et le Roméo de Berlioz, et ces œuvres n’ont-elles pas été suivies de beaucoup d’autres du même genre, auxquelles il n’a manqué pour vivre qu’un peu d’encouragement ? Cet encouragement ne leur a pas été prodigué ; les fragments d’opéras ont attiré à eux le plus clair de la faveur du public. Il convient toutefois de faire une exception pour l’Angleterre, qui par ses institutions permanentes de festivals réguliers entretient le culte de l’oratorio ancien et moderne et conserve ainsi une forteresse inaccessible à l’anarchie ; mais en dehors de cette forteresse, l’anarchie règne là comme ailleurs.
Nous Lasserons de côté, avec regret, la musique de chambre. Créée pour l’intimité, cette forme exquise de l’art s’est dénaturée et prostituée on s’exhibant en public, on cherchant les succès bruyants pour lesquels elle n’était point faite. En même temps, les amateurs, trouvant plus commode de pianoter que de travailler sérieusement un instrument,