tions à toutes les relations sociales, afin de les empêcher de le perdre totalement de vue dans le courant de la vie, quelque spéciaux que soient les objets de leurs travaux journaliers.
Or, pour stimuler l’attention des hommes dans quelque genre d’idées que ce soit ; pour les pousser fortement dans une direction, il y a deux grands moyens : il faut exciter en eux la terreur par la vue des maux terribles qui résulteraient pour eux d’une conduite différente de celle qu’on leur prescrit, ou leur présenter l’appât des jouissances résultant nécessairement des efforts faits par eux dans la direction qu’on leur indique.
Pour produire, dans ces deux circonstances, l’action la plus forte et la plus utile, il faut combiner tous les moyens, toutes les ressources que les beaux-arts peuvent offrir.
Le prédicateur appelé, par la nature des choses, à employer l’éloquence, qui est le premier des beaux-arts, doit faire trembler son auditoire par le tableau de la position affreuse dans laquelle se trouve, dans cette vie, l’homme qui a mérité la mésestime publique ; il doit même montrer le bras de Dieu levé sur l’homme dont tous les sentiments ne sont pas dominés par celui de la philanthropie.