Plusieurs mariages suivirent de près celui de M. de Montbazon. M. de La Force maria son fils aîné à Mlle de Bosmelet, fille unique, extrêmement riche, d’un président à mortier du parlement de Rouen, et d’une fille de Chavigny, secrétaire d’État, sœur de la maréchale de Clérembault, de l’ancien évêque de Troyes, etc.
La Vallière épousa une fille du duc de Noailles. Mme la princesse de Conti, cousine germaine de La Vallière et qui l’aimoit fort, parla libéralement dans le contrat, et lit la noce en sa belle maison dans l’avenue de Versailles. Ce fut une espèce de fête où Monseigneur se trouva.
Il s’en fit un autre assez bizarre : La Carte, gentilhomme de Poitou, fort mince et fort pauvre, s’attacha à Monsieur qui prit pour lui un goût, que sa figure des plus communes ne méritoit pas de celui de ce prince qui s’en entêta extraordinairement, et qui de charge en charge chez lui, le lit rapidement monter à celle de premier gentilhomme de sa chambre, et lui fit beaucoup de grâces pécuniaires. À la fin il le voulut marier. La duchesse de La Ferté avoit encore une fille qui avoit un peu rôti le balai, et qui commençoit à monter en graine. Elle étoit fort bien avec Monsieur qui lui proposa ce mariage : elle se fit prier, et elle voulut que La Carte prit les livrées et les armes de sa fille et le nom de marquis de La Ferté. Cela l’honoroit trop pour n’y pas consentir avec joie. Mais le duc de La Ferté, de tout temps