très-souvent des parties de chasse, et dans la dernière intimité avec le cardinal de Retz et qui a duré jusqu’à sa mort. Mme de Montbazon mourut de la rougeole en fort peu de jours. M. de Rancé était auprès d’elle, ne la quitta point, lui vit recevoir les sacrements, et fut présent à sa mort. La vérité est que, déjà touché et tiraillé entre Dieu et le monde, méditant déjà depuis quelque temps une retraite, les réflexions que cette mort si prompte fit faire à son cœur et à son esprit achevèrent de le déterminer, et peu après il s’en alla en sa maison de Véretz en Touraine, qui fut le commencement de sa séparation du monde.
La princesse de Guéméné, si initiée auprès de la reine mère par Mme de Chevreuse, sœur de son mari et de M. de Soubise, et qui attrapa le tabouret par les bricoles des particuliers et du Val-de-Grâce, mourut duchesse de Montbazon, en 1685, à quatre-vingt-un ans. Elle étoit mère du duc de Montbazon, mort fou en 1699, enfermé depuis longues années à Liège, et du chevalier de Rohan, décapité pour crime de lèse-majesté, 17 novembre 1674, quelque temps après avoir vendu à M. de Soyecourt sa charge de grand veneur, qu’il avoit eue en survivance de son père et que M. de La Rochefoucauld eut à la mort de Soyecourt.
CHAPITRE XI.