Aller au contenu

Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 2.djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XVII.


Condamnation à Rome du livre de l’archevêque de Cambrai. — Conduite du cardinal de Bouillon. — Belle réponse du duc de Beauvilliers au roi. — Soumission illustre de l’archevêque de Cambrai. — Acceptation du jugement du pape par les assemblées d’évêques par métropoles en jugeant. — Enregistrement au parlement. — Procédé de l’archevêque de Cambrai et de l’évêque de Saint-Omer à l’assemblée provinciale. — Mort du comte de Mailly, de Thury, de Frontenac, de Racine ; sa funeste distraction. — Mort du duc de La Force. — Valincour mis à l’histoire du roi en la place de Racine. — Mort de l’évêque de Luçon, Barillon. — Mariage du duc de Choiseul avec Mme Brûlart. — Mariage du roi des Romains ; pourquoi la part différée. — Style de s’écrire entre l’empereur et le roi. — Traitements d’ambassadeurs de tête couronnée à l’ambassadeur du grand-duc à Vienne, nulle part ailleurs. — Naissance du prince de Piémont. — Le roi paye les dettes de Mme la Duchesse et de Monseigneur, et lui double ses mois. — Augmentation de quarante-deux mille livres d’appointements à M. de La Rochefoucauld. — Pension secrète de vingt mille livres à l’évêque de Chartres. — M. de Vendôme change l’administration de ses affaires, et va publiquement suer la vérole. — Mort de Savary, assassiné. — Mort de l’abbé de La Châtre. — Le roi fait revenir tous les prétendants de Neuchâtel. — Deux vols au roi fort étranges. — Vaïni à la cour. — Fériol ambassadeur à Constantinople. — Situation du comte de Portland. — Courte disgrâce de la comtesse de Grammont.


L’affaire de M. de Cambrai touchoit à son terme et faisoit plus de bruit que jamais. Ce prélat faisoit tous les jours quelque nouvel ouvrage pour éclaircir et soutenir ses Maximes des saints, et y mettoit tout l’esprit imaginable. Ses trois antagonistes y répondoient chacun à part ; l’amertume à la fin surnagea de part et d’autre, et, à l’exception de M. de Paris qui se contint toujours dans une grande modération,