Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 2.djvu/403

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qui n’eut point d’enfants, s’étoit remarié fort bassement, et de ce deuxième mariage vint le père du comte de La Marck, à qui il en coûta bon pour se faire réhabiliter à la succession de son frère du premier lit, et à la dignité de comte. Cette branche de Lumain, dont le chef se rendit célèbre sous le nom de Sanglier d’Ardennes que sa férocité lui valut, et qui tua Louis de Bourbon, évêque de Liège, et jeta son corps du haut du pont dans la Meuse, étoit déjà séparée lorsque Clèves et Juliers entrèrent dans une branche leur aînée, et plus encore de celle qui a eu Bouillon et Sedan. Ils n’étoient que barons de Lumain, lorsque le grand-père de notre comte de La Marck prit, avant sa mésalliance, le nom et le rang dans l’empire de comte de La Marck, à la mort d’Henri-Robert de La Marck, comte de Maulevrier, chevalier de l’ordre, et premier écuyer de la reine, qui mourut le dernier de sa branche, toutes les autres étant éteintes depuis longtemps ; tellement que lors de ce mariage du comte de La Marck avec la fille du duc de Rohan, il n’y avoit plus que lui et son frère cadet de la maison de La Marck.

Le cardinal de Fürstemberg fit un autre mariage presque en même temps d’une des trois filles, que son neveu, le gouverneur général de l’électorat de Saxe, avoit, avec le prince d’Isenghien, et qu’il avoit laissées à Paris avec sa femme.

Le duc de Berwick, qui depuis la mort de sa femme, avoit été se promener ou se confesser à Rome, devint amoureux de la fille de Mme Bockley, une des principales dames de la reine d’Angleterre à Saint-Germain. Il n’avoit qu’un fils de la première.