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Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 2.djvu/455

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Notes.

Une donation faite le 7 juillet 1472, par Thomas de Dreux, écuyer seigneur de Ligueil, à Simon de Dreux, écuyer, son fils aîné et principal héritier, établit que le susdit Thomas de Dreux donne, etc., ainsi qu’il a reçu japieça. (depuis longtemps) de feu Pierre de Dreux, son père, vivant, écuyer, seigneur de Ligueil, et de son oncle messire Simon de Dreux, chevalier, maître de l’houstel du roi. Cet acte fut fait en présence dudit Thomas de Dreux et de son oncle, messire Jean de Garquesalle, grand maître de l’ecurie du roi Louis XI.

Les titres de M. de Dreux avaient été vérifiés au parlement de Bretagne le 13 juin 1669, ainsi que par l’assemblée des commissaires généraux, tenue à Paris les 28 janvier 1700 et 22 mars 1703.


IV. NOTE DE M. LE MARQUIS DE SAUMIERY, RELATIVE À JOHANNE DE LA CARRE DE SAUMERY, SON ANCÊTRE.


Page 333.


Arrière-petit-fils de M. de Saumery, attaqué par M. le duc de Saint-Simon, j’ai cru que mon honneur n’imposait la loi de rendre publique ma justification quand l’injure l’étoit.

J’ignore quels étaient les motifs de M. de Saint-Simon, mais la manière dont est tracé le portrait de Saumery fait assez voir combien il y a mis de partialité. Des traditions de famille, l’estime générale dont jouissait le marquis de Saumery, la confiance dont l’honora Mgr le duc de Bourgogne, son intimité avec les ducs de Chevreuse et de Beauvilliers, l’un son neveu, l’autre son cousin germain ; enfin, l’amitié du vertueux Fénelon, suffisent pour faire apprécier à leur juste valeur toutes les assertions dont il est l’objet.

Les couleurs employées pour peindre Mme de Saumery[1] ne sont pas moins noires, et cependant cette femme si dissolue, selon M. de Saint-Simon, fut la meilleure des mères. Elle fut toujours l’amie de sa nièce, la vertueuse duchesse de Beauvilliers[2], et l’affection que lui

  1. Marguerite-Charlotte de Montlezun de Besmeaux, était fille du marquis de Montlezun de Besmeaux, des seigneurs de Projan, comtes de Champagne, issus des seigneurs de Saint-Lary, puînés des comtes de Pardillac sortis des comtes d’Astarac, cadets des ducs héréditaires de Gascogne ; il descendait de mâle en mâle au vingt-deuxième degré de génération de Garcie Sanche, surnommé le Corbé, troisième duc héréditaire de Gascogne qui unit à son duché le comté de Bordeaux en 904.
  2. Henriette-Louise Colbert, duchesse de Beauvilliers.