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Notes.

Il fut baptisé dans la chapelle du château de Saumery le 23 octobre 1623[1]. Il épousa, le 6 février 1650, Catherine de Charron de Nozieux, fille de Jacques Charron de Nozieux et sœur de Mme de Colbert.

C’est de ce mariage qu’est issu Jacques-François de Johanne de La Carre, marquis de Saumery, sur la personne et sur l’extraction duquel le duc de Saint-Simon a répandu tant d’erreurs. La mère de M. de Saumery n’était point une petite bourgeoise de Blois ; la maison de Charron était noble. Elle est alliée passivement à celles de Colbert, de La Poupelinière, du Gué de Bagnols, de Longueu, de Castellane, de Novejan, de Lastic ; et de ces alliances sont descendus, de la maison de Charron, les Montmorency-Fosseux, les Talleyrand-Périgord, les Chabannes-Curton, les Duchillau, les d’Albert de Luynes, les Mortemart et la dernière duchesse de Gesvres, née du Guesclin.

Si, avant d’assurer un fait, M. de Saint-Simon avait bien voulu faire des recherches, il se serait facilement convaincu que non-seulement le brevet de gouverneur de Chambord, mais encore ceux des autres maisons royales, portaient anciennement pour souscriptions : Jardinier, concierge, capitaine, etc.

Vivant sans ambition, ce ne sont point des titres que je viens revendiquer, c’est la vérité seule que je veux et devais rétablir. Cette tâche, pénible pour un homme qui n’est et ne veut pas être en évidence, une fois remplie, je dois rendre hommage à la loyauté de M. le marquis de Saint-Simon, pair de France, etc., auquel j’ai adressé ma réclamation, et qui n’autorise à faire insérer cette note.

  1. Voy. registres de Huisseau.