Italie. Il étoit tenu à Chamillart, étoit content d’avoir humilié La Feuillade, à la vérité content à bon marché. Il lui envoya un courrier pour lui apprendre les ordres qu’il venoit de recevoir, l’empêcher de s’embarquer et le faire revenir à Briançon, où il alloit dès qu’il pourroit être transporté, et repasser avec l’armée, plutôt que s’en aller seul et devant par Gênes. La Feuillade, ravi de se voir moins mal avec ce prince qu’il n’avoit lieu de le croire, ne se le fit pas dire deux fois et s’en alla à Briançon.
Ce fut où Besons joignit M. le duc d’Orléans. Il avoit commandé sous lui la réserve, puis avoit été mis par le roi auprès de lui lorsqu’il avoit commandé la cavalerie. M. le duc d’Orléans avoit pris de l’estime et de l’amitié pour lui. Il servoit cette année sur les côtes de Normandie, parce que sa santé ne lui avoit pas permis mieux. M. le duc d’Orléans le demanda au roi qui le lui accorda, et Besons en meilleure santé et flatté de ce souvenir, l’alla trouver le plus tôt qu’il lui fut possible.
CHAPITRE XV.