Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 5.djvu/6

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CHAPITRE PREMIER.


Mariage du comte d’Harcourt, et ses suites, avec Mlle de Montjeu ; son extraction. — Gêne de la confession dans la famille royale. — P. de La Rue confesseur de Mme la duchesse de Bourgogne. — Pontchartrain se raccommode avec le maréchal de Coeuvres, et demeure brouillé avec d’O. — Villeroy, Villars et Marsin généraux des armées de Flandre, de la Moselle et d’Alsace. — Laparat envoyé à Verue. — Communication de Verue avec Crescentin coupée. — Verue rendu à discrétion. — Prince Eugène en Italie. — Siège de Turin projeté et publié. — Princesse des Ursins tentée de demeurer en France. — Se résout enfin de retourner en Espagne. — Conduite, audace et succès avortés de Maulevrier, rappelé en France, où il arrive. — Gibraltar secouru ; ce siège levé. — Renault, son caractère, sa fortune. — Rochefort, comment devenu port. — Progrès du Ragotzi. — Princesse de Condé. — Rabutin et sa fortune en Allemagne. — Mort de l’empereur Léopold, etc. — Deuil tardif et abrégé pour l’empereur. — Duretés en Bavière ; l’électrice à Venise. — Laparat prend la Mirandole. — Vaubecourt, lieutenant général, tué à une échauffourée en Italie ; sa femme ; fatuité du maréchal de Villeroy.


Il se fit vers ces temps-ci un mariage qui causa bien du murmure dans la maison de Lorraine. La princesse d’Harcourt avoit perdu un fils en Italie, un autre depuis deux