CHAPITRE XIV.
Le cardinal de Bouillon, outré de succomber dans toutes les entreprises qu’il avoit tentées pour se soumettre la congrégation réformée de Cluni, et des insultes qu’il en recevoit en personne, ne put durer davantage à Cluni, à Paray, ni dans ces environs. Il obtint permission d’aller passer quelque temps à Rouen, où son abbaye de Saint-Ouen lui donnoit des affaires, mais ce fut à condition de prendre sa route de telle sorte qu’il n’approchât de nulle part plus près de trente lieues de Paris et de la cour. Il demanda la passade à plusieurs personnes dont les maisons étoient plus commodes que les méchants cabarets d’une route de traverse. Il eut le dépit d’être refusé de la plupart, entre autres de La Vrillière, qui ne crut pas de la politique d’héberger un exilé qui avoit déplu au roi avec tant d’éclat et d’opiniâtreté. Il me fit demander par l’abbé d’Auvergne d’être reçu à la Ferté. Je ne crus pas devoir être si scrupuleux.