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Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 9.djvu/248

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de les précéder, et se tenoit bien heureux d’avoir sa dignité assurée. Revenu après en grâce, il se fit recevoir en 1637, et prétendit la préséance sur M. de Retz et mon père. C’est ce qui forma la question entre la priorité d’enregistrement d’une part, et la priorité de première réception au parlement de l’autre. Il est temps de l’expliquer dans tout son jour après avoir raconté les faits, tant anciens que nouveaux, depuis la naissance de cette dispute. On ne s’arrêtera point aux écrits trop prolixes de part et d’autre, on se renfermera dans le pur nécessaire à l’éclaircissement de la question.




CHAPITRE XI.


Courte et foncière explication de la question de préséance entre la première réception du pair au parlement, et la date de l’enregistrement de la pairie. — Nature de la dignité. — Ce qui de tout temps fixoit l’ancienneté du rang des pairs, l’a fixée toujours et la fixe encore aujourd’hui. — Fausse et indécente difficulté tombée de la date de chaque réception successive. — Dignité de duc et pair mixte de fief et d’office, et unique de ce genre. — L’impétrant, et sa postérité appelée et installée avec lui en la dignité de pair, à la différence de tout autre officier. — Reprise de l’édit. — Lettre de M. le duc de Saint-Simon à M. le chancelier. — Lettre de M. le chancelier M. le duc de Saint-Simon. — J’apprends du chancelier les articles de l’édit résolus. — Je confie au duc de Beauvilliers, et au duc et à la duchesse de Chevreuse, que Chaulnes va être réérigé pour leur second fils. — L’édit en gros s’évente. — Mouvements de Matignon et des Rohan ; leur intérêt. — Lettres de M. le duc de Saint-Simon à M. le chancelier, de M. le chancelier à M. le duc de Saint-Simon. — L’édit passé, dont j’apprends par le chancelier tous les articles tels qu’ils y sont. — Double séance rejetée et Chaulnes différé, après avoir été accordés. — D’Antin, reçu duc et pair au parlement, m’invite seul d’étranger au repas. — Le roi se montre content que j’y aie été. — Adresse et impudence de