CHAPITRE X.
Après de longs et de fréquents tête-à-tête sur toutes ces différentes matières, entre M. le duc d’Orléans et moi, nous vînmes à celle de la régence. Je l’avois fort examinée, et voici comme je lui en parlai et ce que je lui proposai. Je lui dis qu’il ne s’agissoit point ici de ces régences réglées par les rois pendant l’absence qu’ils vont faire hors de leur royaume et qui finissent par leur retour, mais de celles uniquement que la mort d’un roi et la minorité de son successeur rendent nécessaires. Je n’eus pas de peine à montrer que celles-là tombent de droit tellement au plus proche du roi mineur, que les mères et les sœurs y sont admises, quoique les femelles soient exclues de la couronne, et que par conséquent ni les cabales ni quelque disposition que le roi pût faire, il n’étoit pas dans le possible de la lui ôter. Qu’à l’égard de la brider, ce qui ne se pouvoit tenter que