Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 13.djvu/300

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de la France sur la conduite de l’Espagne, et la sienne en conséquence. — Plaintes de l’Angleterre de la conduite de la France à l’égard du Prétendant, et pareillement de celle d’Espagne. — Le pape et le clergé d’Espagne assistent le Prétendant, dont les affaires tournent mal. — L’Espagne se désiste, par un traité fort avantageux aux Anglois, des articles ajoutés au traité d’Utrecht. — Mesures de l’Espagne avec la Hollande sur le commerce. — Vanteries d’Albéroni. — Naufrage de la flottille d’Espagne richement chargée. — Plan d’Albéroni pour les réformes. — Voir les pièces, et quelles elles sont tant sur le détail des affaires étrangères que sur celles de la constitution. — Duels réveillés. — Charost obtient pour son fils la survivance de sa charge de capitaine des gardes du corps. — Bals de l’Opéra. — Raisons de tenir la cour à Versailles ; celles de M. le duc d’Orléans pour Paris. — Les médecins prolongent le séjour de Vincennes. — Les PP. Tellier et Doucin chassés de Paris. — Les jésuites interdits par les évêques de Metz et de Verdun. — Biron marie sa fille aînée à Bonac, et son fils aîné à la fille aînée du duc de Guiche. — Service du feu roi à Notre-Dame. — Mort d’une fille carmélite du maréchal de Villeroy, et de Mme de Sourches. — Mort de La Hoguette, archevêque de Sens ; son éloge. — Mort de Mme de Louvois. — Curiosités sur elle. — Mort de la femme du czarowitz. — Nouveau délai à Vincennes. — Les conseils de régence sont partagés entre Vincennes et Paris. — Mort et caractère du prince Camille. — Mort de l’électeur de Trèves (Lorraine). — Mariage du marquis d’Harcourt avec Mlle de Villeroy. — Caylus, réhabilité et absous de son ancien duel, fait une grande fortune en Espagne. — M. le duc d’Orléans a la faiblesse de pardonner à La Feuillade, de le nommer ambassadeur à Rome, et de le combler de grâces et de biens. — M. le duc dispute au duc du Maine et au comte de Toulouse le traversement du parquet. — Réception du duc de Valentinois au parlement différée. — Cruelle affaire suscitée à Desmarets, dont il se tire bien. — Je lui pare l’exil et me raccommode avec lui. — Peu après nous nous parlons très franchement à la Ferté l’un à l’autre. — Valeur des espèces augmentée. — D’Antin surintendant des bâtiments. — Le roi à Paris.


L’Espagne jugeoit que le régent vouloit maintenir l’union avec elle et la paix avec ses voisins, mais que son intelligence secrète avec l’Angleterre étoit grande et alloit à faire un traité de commerce. Elle en concluoit peu ou point d’espérance d’être secourue de la France, dont les finances