Aller au contenu

Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 14.djvu/491

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
chambre de justice, et refuse une seconde fois les deux charges des bâtiments et des postes. — Caractère du duc de Brancas. — Caractère de son fils et de sa belle-fille. — Ils désirent de nouvelles lettres de duché-pairie à faire enregistrer au parlement de Paris. — État de leur dignité. — Brancas trompé par Canillac, à qui il s’étoit adressé, s’en venge en bons mots et a recours à moi. — Condition dont Villars me donne toute assurance, sa foi et sa parole sous laquelle je m’engage à le servir. — J’y réussis avec peine. — Longtemps après, il me manque infâmement de parole et en jouit. — Le parlement enregistre enfin l’édit de création des charges de surintendant des bâtiments et de grand maître des postes. — Les princes du sang et bâtards n’assistent point à la réception du duc de Villars-Brancas. — Mort de l’abbé de Brancas. — Mort de la princesse de Chimay. — Abbé de Pomponne chancelier de l’ordre par démission de Torcy. — Arrivée des galions richement chargés. — Voyage de Laffiteau ; quel étoit ce jésuite. — Mort du fils unique de Chamarande, et du comte de Beuvron. — Mort de Mme de Lussan et de l’abbé Servien. — Mort de Mme de Manneville. — Mort d’Angennes. — Mort de la duchesse d’Olonne. — M. le duc de Chartres, malade de la petite vérole, cause un dégoût de ma façon au duc de Noailles. — Te Deum au pillage. — Mort du maréchal de Montrevel, de peur d’une salière renversée sur lui. — Mort du prince de Fürstemberg. — Mort du prince de Robecque. — Le régiment des gardes wallonnes donné au marquis de Risbourg. — La duchesse d’Albe épouse le duc de Solferino.29
Chapitre iii. — Louville envoyé secrètement en Espagne. — Sa commission, très importante et très secrète. — Incapacité surprenante du duc de Noailles. — Jalousie extrême du maréchal d’Huxelles. — Craintes et manèges intérieurs d’Albéroni en Espagne. — Insolence de l’inquisition sur les deux frères Macañas. — Cardinal Acquaviva chargé, au lieu de Molinez, des affaires d’Espagne à Rome. — La peur qu’Albéroni et Aubenton ont l’un de l’autre les unit. — Giudice ôté d’auprès du prince des Asturies et du conseil. — Popoli fait gouverneur du prince des Asturies ; sa figure et son caractère. — Mécontentement réciproque entre l’Espagne et l’Angleterre. — Fourberie d’Albéroni pour en profiter. — Les Anglois, en peine du chagrin du roi d’Espagne sur leur traité avec l’empereur, le lui communiquent, et en même temps les propositions que leur fait la France, et leur réponse. — Malignité contre le régent pour le brouiller avec le roi d’Espagne. — Adresse de Stanhope pour se défaire de Monteléon en Angleterre, et gagner Albéroni, qui passe tout aux Anglois. — Albéroni, gagné par la souplesse de Stanhope, donne carte blanche aux Anglois pour signer avec eux une alliance défensive. — Embarras et craintes diverses de Bubb, secrétaire et seul ministre d’Angleterre à Madrid. — Prétention des Anglois insupportable pour le commerce, qu’Albéroni ne leur conteste seulement pas. — Bassesses et empressement pour les Anglois. — Crainte d’Albéroni des Parmesans, qu’il empêche de venir en Espagne. — Louville à Madrid ; en est renvoyé sans pouvoir être admis. — Il en coûte Gibraltar à l’Espagne. — Impostures d’Albéroni sur Louville. — Le régent et Albéroni demeurent toujours piqués l’un contre l’autre du voyage de Louville.55
Chapitre iv. — Traité de l’asiento signé à Madrid avec l’Angleterre. — Monteléon dupe de Stanhope, jouet d’Albéroni. — Le roi d’Angleterre à