Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 14.djvu/493

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
de cette grâce à leurs charges. — Ce que c’est que les honneurs du Louvre. — Style de la république de Venise écrivant au Dauphin ; d’où venu. — Entreprise de la nomination du prédicateur de l’Avent devant le roi. — M. de Fréjus officie devant le roi sans en dire un seul mot au cardinal de Noailles. — Abbé de Breteuil en tabouret, rochet et camail, près du prie-Dieu du roi, comme maître de la chapelle, condamné de cette entreprise comme n’étant pas évêque. — Quel fut le P. de La Ferté, jésuite. — L’abbé Fleury, confesseur du roi. — Mort de la duchesse de Richelieu et de Mme d’Arnemonville. — Mort et caractère du maréchal de Châteaurenaud. — Belle anecdote sur le maréchal de Coetlogon. — Mort de la duchesse d’Orval. — Mort de d’Aguesseau, conseiller d’État ; son éloge. — Saint-Contest fait conseiller d’État, en quitte le conseil de guerre. — L’empereur prend Temeswar ; perd son fils unique. — La duchesse de Saint-Aignan va trouver son mari en Espagne avec trente mille livres de gratification. — Mort, caractère et famille de M. d’Étampes. — Mort de la comtesse de Roucy. — Mort de Mme Fouquet ; sa famille. — Force grâces au maréchal de Montesquiou, au grand prévôt, aux ducs de Guiche, de Villeroy, de Tresmes, et au comte de Hanau. — Le duc de La Force vice-président du conseil des finances. — Augmentation de la paye de l’infanterie. — Caractère de Broglio, fils et frère aîné des deux maréchaux de ce nom. — Le duc de Valentinois reçu au parlement, où les princes du sang ni bâtards n’assistent point. — Mariage du fils unique d’Estaing avec la fille unique de Mme de Fontaine-Martel, et la survivance du gouvernement de Douai. — Bonneval obtient son abolition en épousant une fille de Biron. — Dispute entre les grands officiers de service et le maréchal de Villeroy, qui, comme gouverneur du roi, prétend faire leur service et le perd. — Grande aigreur entre les princes du sang et bâtards sur les mémoires publiés par les derniers. — Étonnante apathie de M. le duc d’Orléans. — Ma façon d’être avec le duc de Maine et le comte de Toulouse.92
Chapitre vi. — Albéroni continue ses manèges de menaces et de promesses au pape pour hâter son drapeau ; y fait une offre monstrueuse. — Sa conduite avec Aubenton. — Souplesse du jésuite. — Réflexion sur les entreprises de Rome. — Albéroni se soumet Aubenton avec éclat, qui baise le fouet dont il le frappe, et fait valoir à Rome son pouvoir et ses menaces. — Gesvres, archevêque de Bourges, trompé par le pape, qui est moqué et de plus en plus menacé et pressé par Albéroni, qui fait écrire vivement par la reine d’Espagne jusqu’à se prostituer. — Triste situation de l’Espagne. — Abattement politique du P. Daubenton, qui sacrifie à Albéroni une lettre du régent au roi d’Espagne. — Audacieux et pernicieux usage qu’en fait Albéroni. — Il fait au régent une insolence énorme. — Réflexion. — Albéroni, dans l’incertitude et l’embarras des alliances du régent, consulte Cellamare. — Efforts des Impériaux contre le traité désiré par le régent. — Conduite des Hollandois avec l’Espagne. — Conférence importante avec Beretti. — Caractère de cet ambassadeur d’Espagne. — Sentiment de Cadogan, ambassadeur d’Angleterre à la Haye, sur l’empereur. — Étrange réponse d’un roi d’Espagne au régent dictée par Albéroni, qui triomphe par des mensonges. — Albéroni profite de la peur des Turcs et de l’embarras du pape sur sa constitution Unigenitus, pour presser sa promotion par menaces et par promesses. — Offres du pape sur le clergé des Indes et d’Espagne. — Monstrueux abus de la