Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 14.djvu/494

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franchise des ecclésiastiques en Espagne. — Réflexion. — Le pape ébranlé sur la promotion d’Albéroni par les cris des Espagnols, raffermi par Aubenton. — Confiance du pape en ce jésuite. — Basse politique de Cellamare et de ses frères à Rome. — Cardinal de La Trémoille dupé sur la promotion d’Albéroni, pour laquelle la reine d’Espagne écrit de nouveau. — Sentiment d’Albéroni sur les alliances traitées par le régent. — Il consulte Cellamare. — Réponse de cet ambassadeur. — Manèges des Impériaux contre les alliances que traitoit le régent. — Altercations entre eux et les Hollandois sur leur traité de la Barrière, qui ouvrent les yeux à ces derniers et avancent la conclusion des alliances. — Beretti abusé. — L’Espagne veut traiter avec les Hollandois. — Froideur du Pensionnaire, qui élude.122
Chapitre vii. — Le traité entre la France et l’Angleterre signé à la Haye, qui effarouche les ministres de la Suède. — Intrigue des ambassadeurs de Suède en Angleterre, en France et à la Haye, entre eux, pour une révolution en Angleterre en faveur du Prétendant. — Lettre importante d’Erskin au duc de Marr sur le projet inconnu du czar, mais par lui conçu. — Médecins britanniques souvent cadets des premières maisons. — Adresse de Spaar à pomper Canillac et à en profiter. — Goertz seul se refroidit. — Précaution du roi d’Angleterre peu instruit. — Il fait travailler à la réforme de ses troupes, et diffère de toucher aux intérêts des fonds publics. — Artifices du ministère d’Angleterre secondés par ceux de Stairs. — Fidélité de Goertz fort suspecte. — Le roi d’Angleterre refuse sa fille au prince de Piémont par ménagement pour l’empereur. — Scélératesse de Bentivoglio contre la France. — Nouveaux artifices pour presser la promotion d’Albéroni. — Acquaviva fait suspendre la promotion de Borromée au moment qu’elle s’alloit faire, et tire une nouvelle promesse pour Albéroni dès qu’il y auroit trois chapeaux vacants. — Défiances réciproques du pape et d’Albéroni, qui arrêtent tout pour quelque temps. — Le duc de Parme élude de faire passer à la reine d’Espagne les plaintes du régent sur Albéroni ; consulte ce dernier sur ce qu’il pense du régent. — Sentiment du duc de Parme sur le choix à faire par le roi d’Espagne, en cas de malheur en France. — Insolentes récriminations d’Albéroni, qui est abhorré en Espagne, qui veut se fortifier par des troupes étrangères. — Crainte et nouvel éclat d’Albéroni contre Giudice. — Imprudence de ce cardinal. — Avidité du pape. — Impudence et hypocrites artifices d’Albéroni et ses menaces. — Réflexion sur le cardinalat. — Albéroni veut sacrifier Monteléon à Stanhope, et laisser Beretti dans les ténèbres et l’embarras ; veut traiter avec la Hollande à Madrid ; fait divers projets sur le commerce et sur les Indes ; se met à travailler à la marine et aux ports de Cadix et du Ferrol. — Abus réformés dans les finances, dont Albéroni tire avantage pour hâter sa promotion, et redouble de manèges, de promesses, de menaces, d’impostures et de toutes sortes d’artifices pour y forcer le pape ; [il est] bien secondé par Aubenton. — Son adresse. — La reine d’Espagne altière, et le fait sentir au duc et à la duchesse de Parme. — Peines de Beretti. — Heinsius veut traiter avec l’empereur avant de traiter avec l’Espagne. — Conditions proposées par la Hollande à l’empereur, qui s’opiniâtre au silence. — Manèges des Impériaux et de Bentivoglio pour empêcher le traité entre la France, l’Angleterre et la Hollande.138