Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 14.djvu/499

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
sur la fausseté d’un endroit, entre autres, concernant cette affaire, des Mémoires manuscrits de Dangeau. — Courte dissertation sur les porteurs de la requête de la prétendue noblesse au parlement, et sur cette démarche. — Les six porteurs de la requête au parlement arrêtés par des exempts des gardes du corps, et conduits à la Bastille et à Vincennes. — Libelle très séditieux répandu sur les trois états. — Le régent travaille avec le rapporteur et avec les commissaires. — Formation d’un conseil extraordinaire de régence pour juger. — Lettre sur le dixième et la capitation de force gentilshommes de Bretagne au comte de Toulouse, pour tocsin de ce qui y suivit bientôt. — Députation du parlement au roi pour lui rendre compte de ce qui s’y étoit passé sur l’affaire des princes du sang et bâtards, et recevoir ses ordres. — Arrêt en forme d’édit rendu au conseil de régence, enregistré au parlement, qui prononce sur l’affaire des princes du sang et des bâtards ; adouci par le régent, et aussitôt après adouci de son autorité contre la teneur de l’arrêt. — Rage de la duchesse du Maine. — Douleur de Mme la duchesse d’Orléans. — Scandale du monde. — Les six prisonniers très honorablement remis en liberté ; leur hauteur. — Misère du régent. — Il ôte néanmoins la pension et le logement qu’il donnoit à M. de Châtillon, qui va s’enterrer pour toujours en Poitou. — Conduite des ducs en ces mouvements, et la mienne particulière. — Motifs et mesures des bâtards et du duc de Noailles, peut-être les mêmes, peut-être différents, pour faire convoquer les états généraux. — Occasion de la pièce suivante, qui empêche la convocation des états généraux. — Raisons de l’insérer ici, et après coup.332
Chapitre xvi. — Projet d’états généraux fréquents de Mgr le Dauphin, père du roi. — Je voulois des états généraux à la mort du roi. — Embarras des finances et subsidiairement de l’affaire des princes. — Motifs de vouloir les états généraux. — Trait sur le duc de Noailles. — Introduction à l’égard des finances. — État de la question. — Grande différence d’assembler d’abord, et avant d’avoir touché à rien, les états généraux, ou après tout entamé et tant d’opérations. — Chambre de justice, mauvais moyen. — Timidité, artifice et malice du duc de Noailles sur le duc de La Force, très nuisible aux affaires. — Banque du sieur Law. — Première partie : raisons générales de l’inutilité des états. — Malheur du dernier gouvernement. — Choc certain entre les fonciers et les rentiers. — Premier ordre divisé nécessairement entre les rentiers et les fonciers, quoique bien plus favorables aux derniers. — Second ordre tout entier contraire aux rentiers. — Éloge et triste état du second ordre. — Troisième ordre tout entier pour les rentes. — Choc entre les deux premiers ordres et le troisième sur les rentes, certain et dangereux. — Pareil choc entre les provinces sur les rentes, auxquelles le plus grand nombre sera contraire. — Ce qu’il paroît de M. le duc d’Orléans sur l’affaire des princes. — Ses motifs de la renvoyer aux états généraux. — Certitude du jugement par les états généraux et de l’abus des vues de Son Altesse Royale à son égard. — États généraux parfaitement inutiles pour le point des finances et pour celui de l’affaire des princes. — Deuxième partie : inconvénients des états généraux. — Rangs et compétences. — Autorité et prétentions. — Difficulté de conduite et de réputation pour M. le duc d’Orléans. — Danger et dégoût des promesses sans succès effectif. — Fermeté nécessaire. — Demandes des états. — Propositions des états. — Nulle proportion ni comparaison