Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 14.djvu/500

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de l’assemblée des états généraux à pas une autre. — Deux moyens de refréner les états, mais pernicieux l’un et l’autre. — Refus. — Danger de formation de troubles. — Autorité royale à l’égard du jugement de l’affaire des princes. — Troisième partie : premier ordre. — La constitution Unigenitus. — Juridiction ecclésiastique. — Deuxième ordre. — Le deuxième ordre voudra seul juger l’affaire des princes. — Trait sur les mouvements de la prétendue noblesse et sur le rang de prince étranger. — Partialités et leurs suites. — Situation du second ordre, d’où naîtront ses représentations et ses propositions. — Choc entre le second ordre et le troisième ordre inévitable, sur le soulagement du second. — Mécontentement du militaire. — Troisième ordre et ce qui le compose. — Troisième ordre en querelle et en division. — Confusion intérieure en laquelle le second ordre prendra partie ; et [troisième ordre] commis d’ailleurs entre les deux premiers ordres. — Grande et totale différence de la tenue des états généraux, à la mort du roi, d’avec leur tenue à présent. — Tiers état peu docile, et dangereux en matière de finance. — Péril de la banque du sieur Law. — Trait sur le duc de Noailles. — Exemples qui doivent dissuader la tenue des états généraux. — États généraux utiles, mais suivant le temps et les conjonctures. — Courte récapitulation des inconvénients d’assembler les états généraux. — Conclusion. — Trait sur le duc de Noailles. — Vues personnelles à moi répandues en ce mémoire.348
Chapitre xvii. — M. le duc d’Orléans, prêt à se rendre sur les états, se trouve convaincu par le mémoire, et on n’entend plus parler d’états généraux. — Mémoire sur les finances annoncé par le duc de Noailles. — M. le duc d’Orléans me parle du mémoire ; d’un comité pour les finances ; me propose à deux reprises d’en être, dont je m’excuse fortement. — Le duc de Noailles lit son mémoire en plusieurs conseils de régence. — Quelle cette pièce. — Je suis bombardé du comité, au conseil de régence, où, malgré mes excuses, je reçois ordre d’en être. — M. de Fréjus obtient personnellement l’entrée du carrosse du roi, où jamais évêque non pair, ni précepteur, ni sous-gouverneur n’étoit entré, lesquels sous-gouverneurs l’obtiennent aussi. — Dispute sur la place du carrosse entre le précepteur et le sous-gouverneur, qui la perd. — Mariage de Fresnel avec Mlle Le Blanc ; de Flamarens avec Mlle de Beauvau ; de La Luzerne avec Mme de La Varenne ; du marquis d’Harcourt avec Mlle de Barbezieux, dont le duc d’Albert veut épouser la sœur et y trouve des obstacles. — Arouet à la Bastille, connu depuis sous le nom de Voltaire. — Mort du vieux prince palatin de Birkenfeld. — Mort de la duchesse douairière d’Elboeuf. — Mort de M. de Montbazon. — Mort de la fameuse Mme Guyon. — Six mille livres de pension au maréchal de Villars. — Dix mille livres au duc de Brissac. — Six mille livres de pension à Blancménil, avocat général. — Canillac lieutenant général de Languedoc. — Duel à Paris de Contade et de Brillac, dont il n’est autre chose. — Je fais acheter ce diamant unique en tout, qui fut nommé le Régent.405
Chapitre xviii. — Le czar vient en France, et ce voyage importune. — Origine de la haine personnelle du czar pour le roi d’Angleterre. — Kurakin ambassadeur de Russie en France ; quel. — Motifs et mesures du czar qui veut, puis ne veut plus être catholique. — Courte réflexion sur Rome. — Il est reçu à Dunkerque par les équipages du roi, et à Calais