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Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 15.djvu/478

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Londres. — Son caractère et sa conduite. — Ministres hanovriens dévoués à l’empereur, qui veut tenir le roi d’Angleterre en dépendance. — Complaisance de ce dernier à lui payer un reste de subsides, qui excite du bruit en Angleterre et dans le nord. — Hauteur de l’empereur sur Peterborough. — Secret profond de l’entreprise sur la Sardaigne. — Conseils du duc de Parme au roi d’Espagne. — Colère du pape sur l’accommodement signé en Espagne. — Contretemps du Prétendant. — Adresse hardie d’Acquaviva. — Congrégation consultée favorable à Albéroni, contraire à Aldovrandi, qui excuse Albéroni sur la destination de la flotte espagnole. — L’entreprise de l’Espagne, au-dessus de ses forces sans alliés, donne lieu à beaucoup de divers raisonnements. — Albéroni se moque d’Aldovrandi et de Mocenigo. — L’entreprise généralement blâmée, colorée de l’enlèvement de Molinez. — Vanteries et fausseté impudente d’Albéroni. — Inquiétude pour la Sicile. — Le secret confié au seul duc de Parme. — Ses avis et ses conseils. — Albéroni fait cardinal dans le consistoire du 12 juillet. — Cris sur sa promotion. — Giudice s’y distingue. — Malaise du roi d’Angleterre dans sa cour et dans sa famille. — Comte d’Oxford absous en parlement. — Éclat entre le roi d’Angleterre et le prince de Galles. — Inquiétude sur l’entreprise d’Espagne moindre en Hollande qu’à Londres. — Applaudissements et avis de Beretti. — Son intérêt personnel. — Les Impériaux somment le roi d’Angleterre de secours avec peu de succès. — Caractère du comte de Peterborough. — Secret profond de la destination de l’entreprise de l’Espagne. — Double hardiesse d’Albéroni. — Plaintes et menaces de Gallas, qui font trembler le pape. — Frayeur de toute l’Italie. — Hauteur et sécurité d’Albéroni. — Aldovrandi veut persuader que l’entreprise se fait malgré Albéroni. — Mouvements partout contre cette entreprise, et opinions diverses.67
Chapitre v. — L’Espagne publie un manifeste contre l’empereur. — Déclaration vague de Cellamare au régent. — Efforts d’Albéroni pour exciter toutes les puissances contre l’empereur ; veut acheter des vaisseaux dont il manque ; en est refusé. — Ses bassesses pour l’Angleterre inutiles. — Singulières informations d’Albéroni sur Riperda. — Cet ambassadeur cru vendu à Albéroni et soupçonné de vouloir s’attacher au service du roi d’Espagne. — Aldovrandi cru, à Rome et ailleurs, vendu à Albéroni. — Artifices de ce dernier sur son manque d’alliés. — Ses offres à Ragotzi. — Fureur d’Albéroni contre Giudice. — Crainte et bassesse de ses neveux. — Le roi d’Espagne défend à ses sujets de voir Giudice à Rome et tout commerce avec lui. — Point de la succession de Toscane. — Manèges des ministres hanovriens pour engager le régent à s’unir à l’empereur. — L’Angleterre désire la paix de l’empereur et de l’Espagne, et veut envoyer faire des efforts à Madrid. — Ruses à Londres avec Monteléon. — Soupçons et vigilance de Koenigseck à Paris. — Entreprise sur Ragotzi sans effet. — Les Impériaux lui enlèvent des officiers à Hambourg. — Baron de Goertz mis en liberté. — Le czar plus que froid aux propositions du roi d’Angleterre, lequel rappelle ses vaisseaux de la mer Baltique. — Situation personnelle du roi d’Angleterre avec les Anglois. — Il choisit le colonel Stanhope, cousin du secrétaire d’État, pour aller en Espagne. — Visite et singulier conseil de Châteauneuf à Beretti. — Sentiment des ministres d’Angleterre sur l’entreprise de l’Espagne en soi. — Wolckra rappelé à Vienne ; Penterrieder attendu à Londres en sa place pour y traiter la paix entre l’empereur et l’Espagne