Aller au contenu

Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 15.djvu/480

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
sa médiation. Cadogan à la Haye ; son caractère. Ses plaintes, sa conduite. Inquiétude de l’Angleterre sur le nord. Ses ministres détrompés sur le régent, reprennent confiance en lui ; font les derniers efforts pour faire rappeler Châteauneuf. Substance et but du traité entre la France, le czar et la Prusse. Abbé Dubois à Londres et le colonel Stanhope à Madrid. Le czar parti de Berlin sans y avoir rien fait ni voulu écouter sur la paix du nord. Le roi de Prusse réconcilié avec le roi d’Angleterre, cherche à la tromper sur la paix du nord ; se plaint de la France, qui le contente. Poniatowski à Paris ; confident du roi de Suède, consulté par Kniphausen, lui trace le chemin de la paix du nord. Ardeur du roi d’Angleterre, et sa cause, pour pacifier l’empereur et l’Espagne qui ne s’en éloigne pas. Sentiment de Monteléon sur les Anglois. Sa situation redevenue agréable avec eux. Caractère du roi d’Angleterre et de ses ministres. Bassesse du roi de Sicile pour l’Angleterre, inutile. Son envoyé à Londres forme une intrigue à Vienne pour y réconcilier son maître. Opinion prétendue de l’empereur sur le régent et sur le roi de Sicile. Crainte publique des princes d’Italie. Sages pensées de Cellamare. Avis envenimés contre la France de Welez à l’empereur. Conseils enragés de Bentivoglio au pape, qui fait entendre qu’il ne donnera plus de bulles sans conditions et précautions.90
Chapitre vi. — Saint-Albin coadjuteur de Saint-Martin des Champs. — Infamie de l’abbé d’Auvergne. — Dispute encore entre le grand et le premier écuyer. — Le duc de Noailles et Law, brouillés, se raccommodent en apparence. — Noailles obtient le gouvernement et capitainerie de Saint-Germain par la mort de Mornay. — Plénoeuf, relaissé à Turin de peur de la chambre de justice, imagine d’y traiter le mariage d’une fille de M. le duc d’Orléans avec le prince de Piémont, pour se faire de fête. — Je suis chargé de ce commerce malgré moi, et je m’en décharge sur l’abbé Dubois, à son retour d’Angleterre. — Querelle entre le maréchal de Villeroy et le duc de Mortemart, premier gentilhomme de la chambre en année, qui la perd. — Autres disputes des premiers gentilshommes de la chambre. — Le maréchal de Villeroy refuse la prolongation du don de cinquante mille livres de rente sur Lyon. — Son motif ; sa conduite ; explication de ce qu’il n’y perd rien. — Quatre-vingt mille livres au duc de Tresmes. — Le prince électoral de Saxe se déclare catholique à Vienne. — Abbé de Louvois refuse l’évêché de Clermont ; quel. — Rion gouverneur de Cognac. — Mort d’Oppède, mari secret de Mme d’Argenton, et de l’abbé de Langlée. — Mort et famille de la comtesse de Soissons. — Appel du cardinal de Noailles devenu public. — La Parisière, évêque de Nîmes, exilé dans son diocèse. — Affaire du pays de Lalleu, où je sers adroitement le duc de Boufflers. — Anecdote singulière de l’étrange indécision du chancelier. — Capacité singulière de d’Antin. — Reconnoissance des députés du pays de Lalleu. — Les ducs de La Force et de Noailles brouillés. — Mme d’Arpajon dame de Mme la duchesse de Berry, et Bonivet maître de sa garde-robe. — Mort du cardinal Arias, archevêque de Séville. — Mort de Mme de Monjeu et de Richard Hamilton. — Caractère de ce dernier. — Assassinats et vols. — Teneurs de jeux de hasard mis en prison. — États de Bretagne orageux et rompus. — Mme d’Alègre entre avec moi en mystérieux commerce qui dure plus