Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 15.djvu/481

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d’un an. — Abbé Dubois revient pour peu de jours d’Angleterre à Paris ; y laisse sa correspondance à Nancré ; trouve le roi d’Angleterre et le prince de Galles fort brouillés. — Cause originelle de leur éloignement.127
Chapitre vii. — Idées et précautions d’Albéroni. — État embarrassant du roi d’Espagne. — Capacité de del Maro odieuse à Albéroni, qui le décrie partout. — Ses exhortations et ses menaces au pape en faveur d’Aldovrandi. — Manèges d’Aldovrandi. — Sagacité de del Maro. — Première audience du colonel Stanhope peu satisfaisante. — Chimères d’Albéroni. — Craintes d’Albéroni parmi sa fermeté. — Son espérance en la Hollande fomentée par Beretti. — Découverte de ce dernier sur le roi de Sicile. — Faux raisonnements de Beretti sur les Hollandois. — Abbé Dubois à Londres. — Monteléon y est leurré ; cherche à pénétrer et à se faire valoir. — Audacieux avis des Anglois au régent sur son gouvernement intérieur ; qu’ils voudroient changer à leur gré. — Réflexions. — Projets du czar à l’égard de la Suède, et ceux du roi de Prusse. — Offres de la Suède. — Conduite suspecte de Goertz, et celle du czar et du roi de Prusse en conséquence. — Avis de ce dernier au régent. — Ses chimères. — Objet du roi d’Angleterre dans son désir de moyenner la paix entre l’empereur et l’Espagne à Londres. — Penterrieder y arrive. — Divers sentiments en Hollande. — Conditions fondamentales proposées à l’Espagne pour la paix. — Albéroni, aigri contre Stairs, est contenté par Stanhope, qui l’amuse sur l’affaire principale par une équivoque. — Grande maladie du roi d’Espagne. — Solitude de sa vie. — Albéroni veut interdire toute entrée à Villena, majordome-major, qui, dans la chambre du roi d’Espagne, la reine présente, donne des coups de bâton au cardinal, et est exilé pour peu de temps. — Le roi d’Espagne fait un testament.158
Chapitre viii. — Opiniâtreté d’Albéroni contre la paix. — Le pape fait imprimer son bref injurieux au roi d’Espagne, qu’Aldovrandi n’avoit osé lui présenter. — Ce nonce fait recevoir la constitution aux évêques d’Espagne. — Anecdote différée. — Servitude du pape pour l’empereur, qui le méprise et fait Czaki cardinal. — Le pape fait arrêter le comte de Peterborough ; et, menacé par les Anglois, le relâche avec force excuses. — Sa frayeur, et celle du duc de Parme, de l’empereur. — Conseils furieux et fous contre la France de Bentivoglio au pape. — Son extrême embarras entre l’empereur et l’Espagne. — Ses tremblantes mesures. — Le pape avoue son impuissance pour la paix. — Avis à l’Espagne et raisonnements sur Naples. — Mesures militaires d’Albéroni, et sur la paix qu’il ne veut point. — Mystère du testament du roi d’Espagne. — Faiblesse d’esprit du roi d’Espagne guéri. — Vanteries des forces d’Espagne, et conduite d’Albéroni. — Ses mesures. — L’Angleterre arme une escadre. — Forts propos entre le duc de Saint-Aignan et Albéroni. — Chimères de ce cardinal. — Riperda, tout à Albéroni, tient à del Maro d’étranges propos. — Dons faits au cardinal Albéroni, qui est nommé à l’évêché de Malaga, puis à l’archevêché de Séville. — Il montre à del Maro son éloignement de la paix, qui en avertit le roi de Sicile. — Le cardinalat prédit à Albéroni. — Aldovrandi, pensant bien faire d’engager les prélats d’Espagne d’accepter la constitution, est tancé avec ordre de détruire cet ouvrage comme contraire à l’infaillibilité. — Aldovrandi fort malmené. — Griefs