Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 15.djvu/484

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
lié de plus en plus avec Law contre le duc de Noailles. — Son double intérêt. — Caractère d’Argenson. — Raisons qui me déterminent pour Argenson, à qui je fais donner les sceaux et les finances. — Je l’en avertis la veille, et tâche de le capter en faveur du cardinal de Noailles. — Le chancelier perd les sceaux ; est exilé à Fresnes. — Le duc de Noailles se démet des finances ; entre au conseil de régence. — Argenson a les finances et les sceaux. — Politesse fort marquée d’Argenson à mon égard. — Courte digression sur le chancelier. — Survivance de la charge et des gouvernements du duc de Noailles donnée à son fils enfant, sans l’avoir demandée. — Rouillé quitte les finances avec douze mille livres de pension. — Marchault lieutenant de police ; son caractère. — Grâces faites à Châteauneuf ; à Torcy, qui marie sa fille à Duplessy-Châtillon ; au duc d’Albret, qui veut épouser la fille de Barbezieux.232
Chapitre xi. — M. le duc d’Orléans mène M. le duc de Chartres aux conseils de régence et de guerre, sans y opiner. — Entreprises du parlement. — Mort et dépouille de Simiane et du grand fauconnier des Marais. — Madame assiste scandaleusement à la thèse de l’abbé de Saint-Albin. — Ballet du roi, qui s’en dégoûte pour toujours. — M. [le duc] et Mme la duchesse de Lorraine à Paris. — Bassesse de courtisan du duc de Lorraine. — M. le Duc et ensuite Mme la duchesse de Berry donnent une fête à M. et à Mme de Lorraine. — Insolence de Magny punie ; quel il étoit et ce qu’il devint. — M. de Lorraine va voir plaider à la grand’chambre, puis à la Bastille, et dîner chez le maréchal de Villeroy. — Objet et moyens du duc de Lorraine dans ce voyage. — Il est ennemi de la France. — Ses demandes sans droit ni prétexte. — Ses lueurs mises au net par moi au régent. — Altesse royale, pourquoi et quand accordée au duc de Savoie. — Le régent entraîné à tout accorder au duc de Lorraine. — Ses mesures pour l’exécution. — Caractère de Saint-Contest, nommé pour faire le traité avec le duc de Lorraine, qui obtient un grand démembrement en Champagne en souveraineté, et le traitement d’Altesse Royale. — Misère du conseil de régence. — Le régent tâche inutilement, par Saint-Contest et par lui-même, de vaincre ma résistance au traité ; vient enfin à me prier de m’absenter du conseil de régence le jour que ce traité y sera porté. — J’y consens. — Il m’en arriva de même lorsque le régent accorda le traitement de Majesté au roi de Danemark, et celui de Hautes Puissances aux États généraux des Provinces-Unies. — Le traité passe sans difficulté au conseil de régence ; est de même aussitôt après enregistré au parlement. — Départ de M. et de Mme de Lorraine. — Audacieuse conduite du duc de Lorraine, qui ne voit point le roi. — Le grand-duc [de Toscane] et le duc de Holstein-Gottorp, sur l’exemple du duc de Lorraine, prétendent aussi l’Altesse Royale, et ne l’obtiennent pas. — Bagatelles entre M. le duc d’Orléans et moi. — Mme de Sabran ; quelle. — Son bon mot au régent. — Conduite [du régent] avec ses maîtresses.267
Chapitre xii. — Mouvement du parlement à l’occasion d’arrêts du conseil sur les billets d’État et les monnaies. — Lettres de cachet à des Bretons. — Députation et conduite du parlement de Bretagne. — Breteuil intendant de Limoges. — Conférence du cardinal de Noailles avec le garde des sceaux chez moi, dont je suis peu content. — Sommes données par le régent aux abbayes de la Trappe et de Septfonts. — Ma conduite à cet égard avec le duc de Noailles et avec M. de Septfonts, avec qui je lie une