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Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 15.djvu/487

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Politique et ruse odieuse de Vienne. — Le pape, dans sa frayeur de l’empereur, tombe pour l’apaiser sur l’Espagne et sur Aldovrandi. — Brefs ne sont point reçus par l’empereur ni par les rois de France et d’Espagne, sans que leurs copies n’aient été vues par leurs ministres, qui les admettent ou les rejettent. — Opinion générale prise du pape à l’égard de l’Espagne. — Les Impériaux veulent qu’Aldovrandi soit rappelé et châtié. — Faibles manèges du pape à cet égard ; jugement qu’ils en font porter.363
Chapitre xvi. — Négroni, odieux à la France, nommé vice-légat d’Avignon sans participation de la France, contre la coutume établie. — Ottobon veut lier avec Albéroni. — Nouvelles scélératesses de Bentivoglio. — Le pape refuse au cardinal Albéroni les bulles de l’archevêché de Séville. — Audace, plan, propos d’Albéroni uni d’attachement et de sentiment au duc de Parme. — Manèges réciproques entre le régent et Cellamare, qui le veut entraîner dans la guerre avec l’Espagne contre l’empereur. — Concert entre Cellamare et Provane. — Ils découvrent le mariage proposé de M. le duc de Chartres avec une sœur du roi de Portugal sans succès par les difficultés du rang. — Objets des ministres d’Espagne. — Corsini envoyé du grand-duc à Paris ; quel ; passe à Londres pour y faire des représentations inutiles. — Le régent s’ouvre à Provane de l’état de la négociation de Londres. — Sentiment de Cellamare là-dessus. — Plaintes de la cour de Vienne de la France, et ses propositions sur la Toscane appuyées des Anglois. — Quel étoit Schaub. — L’empereur répond par de fortes demandes aux demandes préliminaires de l’Espagne, et y est appuyé par l’Angleterre. — Manèges et souplesses de Stanhope. — Langage de l’abbé Dubois à Monteléon. — Il lui envoie avec précaution le modèle d’un billet à Albéroni en faveur de Nancré et de sa négociation, qu’Albéroni méprise, averti par Monteléon. — Conversation de Monteléon avec Stanhope qui le veut tromper, puis éblouir sur la destination de l’escadre anglaise. — Monteléon tâche à prendre d’autres mesures pour arrêter l’effet de cet armement. — Sagacité de Monteléon. — Fermes réponses des ministres de Sicile à Paris et à Londres à l’égard de la conservation de cette île à leur maître. — Plaintes et mouvements de Cellamare. — Monti peu satisfoit du régent. — Monteléon, sur des ordres réitérés, fait à Londres les plus fortes déclarations sur la destination de l’escadre. — Efforts d’Albéroni en Hollande. — Ses sentiments sur les traités d’Utrecht. — Ses vanteries. — Cache bien où il veut attaquer. — Sagacité de l’abbé del Maro. — Beretti trompé ou trompeur sur la Hollande. — Sage avis de Cellamare à Albéroni sur la France. — Propos publics de Cellamare ; retient sagement Provane ; dit à Nancré qu’il ne réussira pas.377
Chapitre xvii. — Albéroni continue à poursuivre Giudice ; lui fait redoubler les ordres d’ôter les armes d’Espagne de dessus la porte de son palais. — Malice et toute-puissance de ce premier ministre. — État personnel du roi d’Espagne. — Manèges du pape et d’Albéroni sur les bulles de Séville et sur le neveu d’Aldovrandi. — Avidité et prodigalité du cardinal Ottobon. — Avidité et dérèglement des neveux du pape. — Tracasseries à cette occasion, où Giudice se barbouille. — Propos, mémoires, menaces, protestation, forte lutte par écrit entre Acquaviva et le pape sur le refus des bulles de Séville. — Querelle d’Acquaviva avec le gouverneur de Rome. — Hauteur et faiblesse du roi d’Espagne à l’égard de Rome. —