Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 15.djvu/93

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de Gallas, révoque les indults accordés au roi d’Espagne ; lui écrit une lettre à la satisfaction des Impériaux ; désire au fond succès à l’Espagne ; offre sa médiation. — Misérables flatteries à Albéroni. — Il fait ordonner à Giudice d’ôter les armes d’Espagne de dessus la porte de son palais à Rome. — Sa conduite et celle de ses neveux. — Victoire du prince Eugène sur les Turcs. — Il prend Belgrade, etc. — Soupçons de l’empereur à l’égard de la France. — Entreprise inutile sur la vie du prince Ragotzi. — Deux François à lui arrêtés à Staden. — Scélératesse de Welez. — Artifices de l’Angleterre et de Saint-Saphorin pour lier le régent à l’empereur, et en tirer des subsides contre les rois d’Espagne et de Sicile. — Artifices du roi de Prusse auprès du régent sur la paix du nord. — Goertz à Berlin ; y attend le czar. — Propositions de ce ministre pour faire la paix de la Suède. — Soupçons du roi de Prusse à l’égard de la France, à qui il cache les propositions de Goertz. — Hasard à Paris qui les découvre. — L’Angleterre liée avec l’empereur par des traités précis, et craignant pour son commerce de se brouiller avec l’Espagne, y envoie par Paris le colonel Stanhope. — Objet de cet envoi, et par Paris. — Artifices de l’Angleterre pour unir le régent à l’empereur. — Georges et ses ministres en crainte du czar et de la Prusse, en soupçon sur la France. — Leur haine pour Châteauneuf. — Bolingbroke secrètement reçu en grâce par le roi d’Angleterre. — Opiniâtreté d’Albéroni. — Leurres sur la Hollande. — État et suite de la vie de Riperda. — Venise se déclare pour l’empereur. — Colère d’Albéroni. — Ses étranges vanteries et ses artifices pour se faire un mérite de se borner à la Sardaigne cette année, sentant l’impossibilité de faire davantage. — Sa fausseté insigne à Rome. — Embarras et conduite artificieuse et opiniâtre d’Albéroni. — Sa réponse à l’envoyé d’Angleterre. — Albéroni se fait un bouclier d’un équilibre en Europe ; flatte bassement la Hollande ; n’espère rien de l’Angleterre. Plan qu’il se propose pour objet en Italie ; il le confie à Beretti et lui donne ses ordres en conséquence. Propos d’Albéroni ; vanteries et fourberies insignes et contradictoires. Conduite d’Aubenton et d’Aldovrandi, qui lui sont vendus pour leur intérêt personnel. Les Impériaux demandent qu’Aldovrandi soit puni ; effrayent le pape. Il révoque ses indults au roi d’Espagne ; lui écrit au gré des Impériaux ; en même temps le fait ménager et adoucir par Aldovrandi, à qui il écrit, et à Daubenton, de sa main. Frayeurs du duc de Parme, qui implore vainement la protection du pape et le secours du roi d’Espagne. Plaisant mot du cardinal del Giudice au pape. Le pape dépêche à Vienne sur des propositions sauvages d’Acquaviva, comptant sur le crédit de Stella qui vouloit un chapeau pour son frère. Molinez transféré du château de Milan dans un des collèges de