Page:Saint-Victor - Tableau historique et pittoresque de Paris, 1827, T4 P1.djvu/42

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qui les troubles de Hongrie donnoient alors trop d’occupation pour qu’il pût mettre obstacle à ses desseins, et qui d’ailleurs n’auroit pu compter, dans une telle entreprise, sur le concours du corps germanique, prit avec lui des engagements contre les Hollandois. Ainsi tout cédoit, dans cette circonstance, à l’intérêt du moment. L’Espagne, à la vérité, repoussa ses offres ; mais, dans l’état de foiblesse où étoit cette puissance, ce n’étoit point assez pour l’arrêter dans ses projets d’ambition et de vengeance.

Il commença à les faire éclater par l’envahissement de la Lorraine, effrayant ainsi, dès ses premiers pas, tour le corps germanique, qu’il essaya toutefois de rassurer, en lui déclarant qu’il n’en agissoit ainsi que pour empêcher son vassal de brouiller, et prenant en même temps l’engagement de rendre à celui-ci, lors de la paix, les États qu’il lui avoit enlevés. Or, il est vrai de dire qu’en effet ce vassal, qu’inquiétoit avec juste raison un si redoutable suzerain, avoit cherché des appuis et des protecteurs auprès des souverains qui devoient avoir les mêmes craintes et les mêmes intérêts que lui[1]. C’étoit donc lui que

paix de Munster, lui avoient été redevables de la restitution d’une partie plus ou moins considérable de leurs souverainetés.

1 Le roi étoit informé que ce prince traitoit secrètement avec les Hollandois pour être admis dans la triple alliance, et qu’il fai-*