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LETTRES

de la dévotion. Le reste s’ensuit. Que les beaux, les heureux et les raisonnables le lui pardonnent ! Mais il est bien vrai qu’une correspondance est difficile sur ce pied-là.

Je vais tâcher de m’éclaircir au sujet de l’Auguste Barbier, qui doit être double. Il y a du Sosie là-dessous.

Je jouis d’avance de la soirée-Augier, et je serai fier, Princesse, d’applaudir sous votre bannière.

J’ai rencontré Girardin : il compte bien aller à Belgirate. Voilà, avec ses ennuis, un heureux. Il fait ce qu’il veut et ce qu’il aime.

Je mets à vos pieds, Princesse, l’expression de mon respectueux attachement ;

Et je rends à l’aimable colonie tout ce qu’elle m’envoie de bienveillant.


XII


Ce 19 octobre 1802.
Princesse,

J’ai reçu presque à la fois vos deux aimables lettres. Je serai mercredi exact au rendez-vous, et j’arriverai avec ou avant mon confrère Augier.