Car ce matin j’en lisais de doux chants ;…
Et je m’en vais mêlant dans ma pensée
Avec Paris Ithaque aux beaux couchants.
À MADAME LA C. DE T. (La comtesse de Tascher.)
À vous, Madame, j’ose adresser et comme retraduire ce que vous m’avez vous-même raconté, Heureux je m’estimerai dans ce récit, si vous daignez le reconnaître : heureux si ceux qui le lisent ressentent quelque chose de l’intérêt dont j’ai été saisi en vous écoutant !
Nous causions d’un sujet qui n’est jamais passé,
Du mal que fait à l’âme un amour délaissé,
Un amour sans espoir, l’irrévocable absence,
La mort ; si l’homme aimant, en son cœur, a puissance
D’aimer comme la femme, et s’il peut en souffrir
Comme elle, bien souvent, jusqu’au point d’en mourir.
Vous doutiez ; j’affirmais ; je cherchais en mémoire
Quelque exemple évident auquel je voulais croire ;
Mais, à citer toujours, je n’avais rien de mieux
Que ces noms de roman, ou Paul, ou Des Grieux.
Et vous, esprit fécond, si pleine d’étincelles,
Belle Âme si clémente à vos douleurs cruelles,
Dont la gaieté souvent, en discours variés,
Fait oublier vos maux, tant vous les oubliez !
Cette fois rassemblant toute votre tendresse,
Ces larmes dans la voix que votre Ange caresse,