IV
Une fois l’ordre de M. de Saint-Cyran entendu, Lancelot, se sentant comme ces vaillants et violents dont il est parlé, n’eut plus d’autre soin que de courir en avant. Il voulut toutefois ménager sa sortie de Saint-Nicolas de manière à ne pas blesser ces messieurs, envers qui l’obligeait la reconnaissance. Il n’y réussit qu’imparfaitement, et le curé de Saint-Nicolas, M. Froger, lui marqua son dépit contre M. de Saint-Cyran jusqu’à lui dire : «C’est un homme dangereux ; et, si vous n’y prenez garde, il vous perdra.» Ainsi M. de Saint-Cyran, sans le vouloir et sans pouvoir l’empêcher, voyait s’augmenter le nombre de ses envieux par le nombre même des âmes soumises qui lui venaient. Le bon M. Bourdoise resta jusqu’au bout de ses amis ; mais M. Froger ne lui pardonna jamais d’avoir dérobé le