« Le Dieu d’Abraham et de Jacob, le Dieu des Chrétiens est un Dieu d’amour et de consolation ; c’est un Dieu qui remplit l’âme et le cœur qu’il possède… ; qui fait sentir à l’âme qu’il est son unique bien ; que tout son repos est en lui ; qu’elle n’aura de joie qu’à l’aimer…
Je tends les bras à mon Libérateur, qui, ayant été prédit durant quatre mille ans, est venu souffrir et mourir pour moi sur la terre, dans le temps et dans toutes les circonstances qui en ont été prédites ; et, par sa grâce, j’attends la mort en paix, dans l’espérance de lui être éternellement uni ; et je vis cependant avec joie, soit dans les biens qu’il lui plaît de me donner, soit dans les maux qu’il m’envoie pour mon bien, et qu’il m’a appris à souffrir par son exemple… »
Et tant d’autres endroits où respire ce sentiment de parfaite union avec son Dieu. Joignons-y ces angéliques paroles qui complètent :
« Avec combien peu d’orgueil un Chrétien se croit-il uni à Dieu ! Avec combien peu d’abjection s’égale-t-il aux vers de la terre !
« La belle manière de recevoir la vie et la mort, les biens et les maux ! »
La Charité, la Charité surtout, c’est le cri, le soupir de Pascal dès qu’il en est venu à Jésus-Christ. À la fin de cet admirable passage où, dans l’échelle des grandeurs charnelles, spirituelles et saintes, et à propos des divers Ordres de vénération et de royauté, Archimède (dernier souvenir !) est si magnifiquement posé comme le Prince des Esprits de la terre, voyez venir Jésus-Christ, le Prince de son Ordre aussi, mais de l’Ordre de Sainteté, avec tout l’éclat de cet Ordre, dans son avènement de douceur, humblement, patiemment, et par là même en grande pompe et en prodigieuse magnificence aux yeux du cœur, aux yeux qui voient la Sagesse :
« Tous les corps, le firmament, les étoiles, la terre et ses